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Dans le catalogue de l’exposition “Ricciotti, architecte” à la Cité Chaillot de l’Architecture et du Patrimoine, page 33 :

“FR : Je m’en souviens, bien sûr, quel revirement !

RR : En 1990, j’affirmais : honte à celui qui esthétise le réel, il faut être radical ! 23 ans après je dis qu’il faut surtout, pour être radical, être maniériste et esthétiser. La différence c’est qu’il faut beaucoup plus de courage pour être maniériste que pour être seulement radical. Le manièrisme, le peintre Gérard Traquandi m’en a donné la plus exacte définition : “C’est la synthèse des savoirs”.

L’histoire montre que ces moments de transfert sont toujours extrêmement difficiles. Je crois que la figure maniériste, aujourd’hui, est la figure la plus périlleuse qui puisse exister, la vraie figure de danger. L’architecte Georges HEINTZ en est une incarnation, il y va à fond et à raison. Le cynisme est critiquable et lâche. Il faut aimer et espérer pour esthétiser en tout imprudence.”